Dans cette décision du Conseil d’Etat, il est mis fin au parcours d’une femme, qui demandait à pouvoir changer de nom car elle ne voulait plus porter le nom de son père, et souhaitait se voir attribuer celui de sa mère.

A l’appui de  sa démarche, elle avait fait valoir que son père l’avait abandonnée à l’âge de 4 ans ; que ce dernier n’avait plus eu aucun contact avec elle depuis ; qu’il n’avait subvenu ni à son éducation ni à son entretien, alors qu’il en avait l’obligation en vertu d’une décision de justice et qu’il n’avait pas non plus exercé le droit de visite et d’hébergement qui lui avait été reconnu.

Le Garde des Sceaux avait rejeté sa demande, Elle avait alors saisi le Tribunal Administratif, qui avait rejeté sa demande. Idem en appel.

Saisi de l’affaire, le Conseil d’État considère que ces circonstances exceptionnelles sont de nature à caractériser l’intérêt légitime requis pour changer de nom et, de ce fait, accepte la demande.

Conseil d’Etat, 2ème et 7ème chambres réunies, 16 mai 2018, décision n° 409656